
L'histoire des Angibauds
Notre histoire
Les marais salants de l'Ile de Noirmoutier dates du VIIe siècle.
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A cette époque, les moines de Noirmoutier sous l'égide de St Philbert (616 - 685) ont accompagné les habitants de l'ile pour construire les marais salants. Chaque marais salant étant unique, les "scientifiques" de nos ancêtres (les moines) ont réalisé les calculs et les plans pour chaque exploitation.
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Le sel, l'Or blanc de la mer
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La production de sel était incontournable. Le pont de Noirmoutier n'ayant été ouvert qu'en 1971, l'ile vivait jusqu'alors en autarcie. Dans les familles de l'ile nous étions pêcheur, agriculteur et saulnier.
Le sel servait, en plus de la cuisine, à la conservation des aliments. Si important était il qu'un impôt lui était dédié : La Gabelle du sel.
L'ouest de la France était exempt de Gabelle. A cette période, nombreux était les contrebandiers !
Lors du commerce triangulaire, le sel servait de monnaie d'échange comme le café ou les épices des contrées lointaines.
La Gabelle fut définitivement abolie le 1er décembre 1790 mettant fin au commerce frauduleux du sel. D'après Abel Hugo [France militaire tome 2, page 1], la disparition de la Gabelle fut l'une des causes de la Chouannerie et des guerres de Vendée.
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La transmission
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Les marais salants se sont transmis de génération en génération depuis les moines jusqu'à aujourd'hui. Pour autant, l'exploitation n'a pas toujours été au sommet alors que le sel a toujours été incontournable peu importe les décennies.
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Le déclin de la saliculture artisanale
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Les marais salants ont progressivement été abandonnés. Dans un premier temps les producteurs de sel du midi se sont regroupés puis se sont petit à petit industrialisés. Cela a donnée naissance en 1856 au groupe "Les Salins du midi" dont leur marque la plus célèbre est représentée par une certaine baleine.
En 1858, un français nommé Charles Tellier invente la première machine frigorifique. Plus tard arrivera dans les maisons le "frigidaire".
L'industrialisation du monde a fait oublier l'artisanat du sel. Durant la première moitié du XXe siècle, les marais se sont abandonnés les uns après les autres.
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La relance
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En 1994, Cathy et son mari décident de se lancer dans l'aventure il n'y a plus qu'une vingtaine de sauniers sur l'ile de Noirmoutier. Voilà 4 décennies que le marais salants des Angibauds n'a plus vu de cristaux blancs.
Commence alors la remise en état de l'exploitation. Il faut creuser l'argile pour retrouver les chemins calculés par les moines. En même temps il faut apprendre les gestes, savoir manier l'ételle et la lousse, gérer le circuit hydraulique et apprivoiser la météo.
Après tout ces efforts, presque 1300 ans après leur création, le sel est de retour aux Angibauds !
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Trois décennies plus tard, la saliculture même si elle n'a pas retrouvé l'importance qu'elle a pu avoir dans l'histoire, est de nouveau une des activités principales de l'ile. Chaque année de nouveaux sauniers s'installent et participent à ce travail de mémoire.

Crédit image : Paroisse St Philbert de Noirmoutier

Crédit image : Wikipédia

Crédit image : Les Angibauds
Quelle différence entre Saunier et Paludier ?
C'est la même personne mais pas au même endroit !
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Ils font le même métier mais pas dans la même région.
La Loire sépare les sauniers des paludiers.
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Paludier (au nord) vient de "Palud" qui signifie marais en breton.
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Saulnier (au sud) vient de la contraction des mots "sel" et "salaire", le sel étant autrefois une monnaie d'échange.
Après plusieurs réformes de l'orthographe les "Saulniers" ont perdu leur "l" et sont devenus des Sauniers.